Une question de financement. L’Etat entend passer à la vitesse supérieure pour la rénovation énergétique des logements. Dans le cadre de la planification écologique, le gouvernement a fixé un objectif de 200 000 rénovations performantes en 2024, contre seulement 65 939 en 2022. L’exécutif a déjà annoncé que l’année prochaine, les aides financières pour l’achat d’une pompe à chaleur seront “sensiblement” augmentées, comme l’a rappelé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors de la présentation de son budget pour 2024. De quoi favoriser les “petits” gestes de rénovation énergétique, mais pas les projets les plus ambitieux.

Raison pour laquelle les aides pour les rénovations performantes seront elles aussi relevées dès le mois prochain. Le conseil d’administration de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a adopté en septembre une revalorisation pérenne des aides versées dans le cadre de MaPrimeRénov’ Sérénité, dédiée à la rénovation globales des logements. Ces travaux ambitieux permettent de réaliser de sacrées économies puisqu’ils nécessitent un gain énergétique d’au moins 35%. De quoi faire fondre votre consommation. Mais le budget nécessaire à ce type de rénovation se chiffre en dizaines de milliers d’euros.

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Au 1er octobre, le taux de prise en charge des rénovations globales pour les ménages modestes et très modestes passera ainsi respectivement à 50 et 65%, contre 35 et 50% jusque-là. “Ce barème pourra évoluer en attendant le nouveau régime d'aide annoncé par le gouvernement”, précise l’Anah à Capital.

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Entre 14 500 et 18 600 euros d’aide MaPrimeRénov’

Sachant que depuis le 1er janvier 2023, le plafond de dépenses permettant de toucher MaPrimeRénov’ Sérénité est passé de 30 000 à 35 000 euros, un ménage très modeste (affichant moins de 22.461 euros de revenu fiscal de référence pour une personne seule vivant en Île-de-France et moins de 16.229 euros s’il vit ailleurs en France) pourra donc toucher jusqu’à 22 750 euros de subventions pour des travaux de rénovation globale, et jusqu’à 17 500 euros pour un ménage modeste (avec un revenu fiscal de référence inférieur à 27.343 euros pour une personne seule vivant en Île-de-France et inférieur à 20.805 euros s’il vit ailleurs).

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Mais les ménages n’atteignent généralement pas le plafond de dépense de 35 000 euros. Selon les calculs de l’Anah, l’aide moyenne sera ainsi revalorisée de 4.300 euros, pour atteindre une subvention de 18 600 euros pour les ménages très modestes et 14 500 euros pour les ménages modestes. Des moyennes qui ne comptent pas les deux dispositifs cumulables auquel vous pouvez aussi prétendre :

  • le bonus “sortie de passoire thermique”, qui vous permet de toucher 1 500 euros si votre logement passe d’une étiquette énergétique F ou G à au moins E ;
  • le bonus “bâtiment basse consommation”, d’un montant de 1 500 euros également, si votre logement obtient une étiquette A ou B après travaux.

Un ensemble de travaux

Pour rappel, MaPrimeRénov’ sérénité ne concerne que les rénovations globales, c'est-à-dire un ensemble de travaux réalisés en même temps. Les travaux doivent être réalisés dans les 3 ans suivant la décision vous accordant l'aide. Et c’est seulement une fois les travaux terminés que percevez votre subvention. Si, comme beaucoup de ménages, vous ne disposez pas des fonds suffisants pour lancer vos travaux, tournez-vous vers l’éco-prêt à taux zéro, qui vous permet d’obtenir un prêt sans intérêt allant jusqu’à 50 000 euros.